Je suis née à Paris de parents juifs sépharades d’origine turque émigrés en France. Très jeune, je me suis intéressée, à toutes les formes de danse. C’est ainsi que j’ai pratiqué la danse classique (Yves Casati), moderne (Aline Roux), contemporaine (Kim Kan), ainsi que les danses de caractère : russe (Troupe Droujba) (Irina Grjebina), indienne (Amala Devi), et espagnole (Nora Rubio).
La danse acrobatique apprise avec Diquero, (ancien artiste de music-hall) au gymnase Pigalle, a aussi fait partie de ma passion. Grâce à ce professeur très analytique j’ai pu comprendre et approfondir le mécanisme des mouvements du corps humain.
Ma famille s’intéressait à tout ce qui touchait Israël. Nous allions voir les troupes israéliennes qui se produisaient à Paris de temps à autres dans des salles de théâtre réputées (Pleyel, Olympia, Casino de Paris, Théâtre du Chatelet).
En 1976, la troupe Karmon «Théâtre national d’Israël » en représentation à l’Olympia a été le déclencheur de ma passion pour la danse folklorique israélienne et c’est ainsi que j’ai rejoint le groupe « Guilgal » dirigé par Raphy Elfassi, le frère de Motti (chorégraphe israélien), puis le Centre communautaire de Paris.
L’activité « danses folkloriques israéliennes », encore très peu développée en France à cette époque, a connu un essor considérable avec la venue de chorégraphes israéliens invités au Centre Communautaire de Paris par les enseignants de l’époque.
Après quelques années de pratique en tant que participante, mon désir de transmettre ce folklore que j’aime tant m’a tout naturellement dirigé vers l’enseignement.
Avec Elliott mon mari, que j’ai connu à Guilgal et qui est également professeur de danse israélienne à Paris, nous avons rencontré en Israël des chorégraphes célèbres, tels que Rivka Sturman, Yonatan Gabai, Eliyahou Gamliel, Yo’av Ashriel, Yankelé Levi, et bien d’autres. Ces chorégraphes sont tous à l’origine de ce folklore incomparable à nul autre, et que renouvellent constamment des générations de chorégraphes plus inventifs les uns que les autres.
Pour parfaire notre enseignement, nous avons participé à de nombreux stages de danses, et notamment à celui réservé aux professeurs étrangers, stage annuel organisé par Dani Benshalom en Israël pendant la période du festival de Karmiel.